Monteneuf. La voie Rennes-Vannes
La voie Rennes-Vannes passe par Monteneuf.
Elle arrive du nord-est à Guer et passe par le Cas du Vauniel.
Du parking, on se dirige vers le manoir du Vauniel. Un peu avant on prend à gauche, çà monte. Le manoir vaut le coup d’œil.
Des traces d’usure liées aux roues des charrettes sont visibles sur le schiste.
On arrive sur un plateau qui mène au chemin d’accès, sur la gauche, à l’allée couverte du Rocher Maheux. Un petit nettoyage est nécessaire, on ne peut même pas apprécier sa longueur et distinguer correctement les nombreux blocs de schiste pourpre.
C’est à cet endroit que passerait la voie qui part de la voie Aé vers le site de la chapelle Saint-Etienne.
On descend vers la route qui mène, à droite, au village de La Ville-Boscher.
On continue, en face, la voie monte.
On quitte Guer pour Monteneuf.
La voie traverse une zone boisée, on arrive à un parking à droite de la D 776.
A cet endroit il y a une bifurcation, à gauche une voie part vers le site des Pierres droites et à droite une autre va vers les 5 chemins.
On reviendra sur celle de droite ci-dessous
On prend la voie qui mène aux Pierres droites. Un petit sentier longe la D 776, à sa droite. On suit ensuite la D 776 par le bas-côté jusqu’au carrefour. Dans cette portion la voie traverse la D 776, aucun indice ne permet de dire à quel endroit exact. Sur la gauche, la route mène vers la Grée-Basse et le parking du site des Pierres droites.
On suit le macadam vers le parking sur quelques dizaines de mètres.
Sur la droite, un œil particulièrement affuté remarque le bombement et les deux fossés de la voie, dans le bois et caché sous les fougères.
Prendre le chemin de droite, à environ 100 mètres, prendre de nouveau à droite vers le site mégalithique. On arrive sur la voie Rennes-Vannes, elle traverse le site. À quelques dizaines de mètres à droite elle est coupée par un petit fossé-talus surmonté de dalles de schiste. Ces dalles couvraient la voie à cet endroit, lorsque le propriétaire de la parcelle a creusé un fossé-talus pour marquer la limite, il a fait une coupe dans la voie et a rencontré ces dalles qu’il a mises debout pour mieux marquer le talus-limite. Il ne savait certainement pas qu’il était sur la voie ancienne Rennes-Vannes.
On revient sur nos pas. Le sous-sol de schiste a conservé des rainures faites par des roues, des ornières. Un décapage d’une surface plus importante permettrait peut-être de distinguer les axes de circulation, la largeur de l’écartement des roues, etc. et pouvoir ainsi de dater la période d’utilisation de la voie.
Quelques mètres plus loin Yannick Lecerf a fait un sondage sur la largeur de la voie. Il a mis en évidence trois niveaux de construction. Le 1er d’environ 4 mètres de largeur, le 2ème d’environ 6, 50 mètres, et l’actuel, de 9 à 17.50 mètres selon les endroits. 1
On peut imaginer une voie néolithique liée au site, puis une voie gauloise et pour finir, une voie gallo-romaine. A l’époque gallo-romaine les menhirs sont debout puisqu’ils auraient été abattus au Moyen Âge. Yannick Lecerf n’a découvert aucun indice permettant de dater ces niveaux.
On longe toujours la partie fouillée du site mégalithique. On traverse un chemin et on arrive sur quelques blocs de schistes, vraisemblablement des menhirs abattus. Une fouille a également été réalisée à cet endroit par l’équipe de Yannick Lecerf. Elle n’a pas permis de dater la voie qui, à cet endroit, se faufile entre les menhirs.
La voie continue dans le bois, puis traverse la D 776, au point bas de la route, elle passe à droite de la D 776.
Ensuite elle rejoint une carrière en cours de comblement. Elle traverse un champ et on la retrouve, visible, dans un petit bois qui longe la D 776 au niveau du village du Petit Moulin.
La voie plonge vers le bourg, on la perd, elle est certainement sous la route actuelle.
A droite du restaurant lors de l’installation de la cuve à gaz, des substructions, des imbrices, tegulae, briques et un peson ont été découverts. Aucune fouille n’a été réalisée.
Un imbrex - imbrices, au pluriel en latin - est, dans l’Antiquité romaine, une tuile creuse semi-cylindrique placée au-dessus des rebords verticaux des tegulae. La tegula est une tuile plate en forme de trapèze isocèle qui servait à couvrir les toits, faite ordinairement d’argile cuite au four.
Ensuite on la perd, est-ce qu’elle est sous la D 776, c’est probable.
Elle est rejointe par la voie Aé à Réminiac, après Surlande.
On revient à la bifurcation identifiée avant les Pierres droites
On prend le chemin de droite et on continue tout droit, à l’ombre, vers le lieu-dit Les 5 chemins.
A la sortie du bois, sur la droite, dans le champ on trouve des fragments de terre cuite. Il y avait une construction à l’époque gallo-romaine. C’est un point haut. plus tard un moulin à vent sera installé sur cette hauteur, le moulin des Boulats.
On avance, sur la gauche, on remarque une fosse d’extraction de matériaux. Elle a environ 8 mètres de long, 4 mètres de large et 3 mètres de profondeur. Est-ce qu’ils ont été utilisés pour la construction de la voie ?
Est-ce une voie parallèle à celle qui passe par les Pierres droites et qui la rejoint au niveau du Petit Moulin ? Est-ce qu’elle permet de desservir des constructions ? Est-ce qu’elle allait jusqu’à Monteneuf ? Est-elle ancienne ?
On arrive au carrefour dit Les 5 chemins. On continue tout droit, en face.
Sur la droite et la gauche, on remarque des fosses d’extraction, du grès armoricain. De quelle époque datent ces fosses ?
On arrive à un chemin qui, à gauche, mène vers le Petit Moulin, là où passe la voie venant des Pierres droites.
Est-ce que ces deux voies se rejoignaient à l’entrée de Monteneuf ?
La voie Aé après Réminiac - Surlande
Elle va vers Bodel.
Elle passe au village de Saint-Gonan en Missiriac où se trouve une borne milliaire. Les bornes milliaires permettaient de calculer les distances entre deux points.
Puis elle se dirige vers Malestroit. Au nord des Vieilles Rues en Ruffiac elle se sépare en deux voies, une vers Malestroit, l’autre qui nous intéresse vers Crohenneuc en Missiriac. C’est là qu’elle franchit l’Oust.