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1359. Bertrand du Guesclin a 39 ans

Second Traité de Londres. La chevauchée d’Edouard III. Bertrand du Guesclin rencontre le Dauphin Charles. Olivier de Clisson a 23 ans. Le Traité de Pontoise.

Janvier. 14. Guillaume Poulart devient évêque de Saint-Malo

Guillaume Poulart est le fils de Pierre Poulart seigneur de Kergoalen et de Constance de Keraoul.

Son père est un ardent partisan de la maison de Penthièvre. Il est chevalier, trésorier de la duchesse Jeanne de Penthièvre, et conseiller du Charles de Blois. Par son testament de 1364 il lègue 1000 écus d’or pour aider à rassembler la rançon ducale et fonder dans l’abbaye de Beauport des commémorations à la mémoire du Duc, de son épouse et de sa belle-mère. Le sceau de la famille de l’évêque porte « de gueules à une rose d’argent écartelée de sinople plein ».

Guillaume est licencié ès lois, recteur de Pommerit-le-Vicomte en 1350 il est dispensé pour trois ans de se faire ordonner. Il est ensuite chanoine de Saint-Brieuc et âgé de 26 ans, lorsqu’il est nommé à l’évêché de Rennes le 5 juin 1357 par le Pape Innocent VI avec une dispense d’âge. Il paye les droits de la Chambre Apostolique, le 14 octobre 1358 mais son épiscopat est bref le 14 janvier 1359 une permutation voulue par le Pape le fait passer à Saint-Malo siège dont le revenu est équivalent et le titulaire de ce siège est transféré à Rennes.

Guillaume Poulart se heurte rapidement à l’esprit d’indépendance des Malouins. Il lance un interdit sur sa ville épiscopale mais le Chapitre de chanoines de la Cathédrale de Saint-Malo lève l’interdit. Trois après, avec son chapitre, il conclut un traité avec le duc de Bretagne sur le niveau des droits sur les marchandises transitant dans le port de Saint-Malo. Il doit finalement se démettre le 13 novembre 1374 et meurt dix ans plus tard en 1384. 1

Jamet du Hac secrétaire de Charles de Blois

1er mars. Jehan Du Hac, signe, en qualité de secrétaire d’état de Charles de Blois, duc de Bretagne, vicomte de Limoges, seigneur de Guise et du Maine, une lettre qui fait rendre à Maurice du Parc 5000 écus d’or, que ce seigneur avait prêtés pour la délivrance du prince et de ses enfants. En 1356, le 1er janvier, Jamet du Hac figure comme archer, à la montre d’Olivier de Montauban, dans la ville de Dinan. Le 1er août 1371, Bertrand du Hac figure dans la montre de Bertrand du Guesclin à Caen. 2

Du Guesclin. Le Quiou. 22
Château du Hac. Du 15ème siècle. Photo : 15/09/2018.

Charles de Blois doit payer sa rançon

Charles de Blois, duc baillistre de Bretagne, est libéré le 10 août 1356, après neuf ans de captivité dont la majeure partie en Angleterre, après s’être engagé à verser une rançon de 700 000 florins d’or, rançon en partie payée avant que sa mort au combat, en 1364, n’y mette terme. 3

« Le roi a touz ceux qui cestes lettres verront ou orront, salutz. Pource que naidgaires a la requeste de Charles de Bloys, nostre prisonner, faisant propouser devant nouus (sic) que par diverses causes et empechement il ne pout aucunement lors paier a nous cinquant mille escutz d’or en queux il nous estoit obligez par ses lettres a paier en nostre citée de Londres a la feste de Pasques darrein passée, par cause de sa ranceon et delivrance de prisoun, nous eons prorogez le dit terme de paiement et esloignez tanque a la Pentecouste lors prochein ensuiant par tiele condiccion qu’il eut paiast pour nous et en nostre noun en la ville de Bruges a nostre feal marchaunt, Johan Salmon, deux mille livres d’esterlings a la dicte feste de Pasques et le demourrant des ditz cinquant mill escutz a nous ou a nostre tresorier a la feste de Pentecouste en nostre citée desusditz. Savoir vous faisons que le dit Charles ad loialement fait paier a nostre dit marchaunt les deux mille livres d’esterlings a la feste de Pasques et en la ville desusditz et le demorant des ditz cinquant mille escutz d’or fyn chascun escut comptée sur la value de quarrant deniers d’esterlings courrantz en nostre roialme d’Engleterre a nostre tresorier en la cité de Londres et a la feste de Pentecouste selonc le raport de la prorogacion et ses lettres obligatoires et par la cause desus ditz, dount nous lui quittons si avant et ses heirs a touz jours par le tenour des presantes come la entiere paiement des ditz cinquant mille escutz, nous eust esté faite la feste de Pasques avantdit, toutes les autres choses noun complies, comprises es dites lettres obligatoires demorantz en leur force et vertu. En tesmoignance de queue chose nous avons fait testés noz lettres overtz. Donné en nostre palais de Westmoustre le jour de la Pentecouste susdit. » 4

Le second traité de Londres

Mars 1359. A l’approche de la fin de la trêve et le Dauphin s’étant déclaré régent du royaume, Jean le Bon cherche à reprendre les rênes du pouvoir et accepte un second traité encore plus contraignant.

Ce second traité de Londres est dit traité de l’« endenture » car son parchemin est découpé en deux parties, une pour chaque signataire pour pouvoir en vérifier l’authenticité (ce procédé est habituel en Angleterre pour les contrats de recrutement de soldats).

Il est signé par Édouard III d’Angleterre et Jean II de France le 24 mars 1359. Par ce traité Jean II le Bon accordait au roi d’Angleterre les anciennes possessions d’Aquitaine des Plantagenêts : la Guyenne (qui a été confisquée par Philippe VI en début de conflit), la Saintonge, le Poitou, le Limousin, le Quercy, le Périgord, les comtés de Gaure et de Bigorre, l’Angoumois, l’Agenais, Calais, le Ponthieu et la Gascogne. Il accordait également tous les fiefs qui avaient un jour appartenu au roi d’Angleterre : le Maine, la Touraine, l’Anjou et la Normandie.

Le roi d’Angleterre reçoit l’hommage du duc de Bretagne. Ce qui permet de régler la guerre de Succession de Bretagne en faveur de Jean de Montfort allié des Anglais. De plus il accordait la suprématie du duché de Bretagne au souverain anglais. Le montant exorbitant de la rançon pour la libération de Jean II le Bon (4 millions d’écus) devait être versé aux Anglais avant le 24 juin 1360. Cela représente plus de la moitié du territoire et plusieurs années de recettes fiscales.

Accepter ces conditions discréditerait définitivement les Valois et risquerait de faire sombrer le royaume dans une nouvelle guerre civile qui offrirait à Édouard III la couronne sur un plateau. Le traité qui doit rester secret arrive à la cour des comptes le 27 avril 1359.

Le 25 juin 1359, passant outre les ordres de son père, le Dauphin Charles réunit les États généraux qui déclarent que le traité « n’est ni passable ni faisable ». En passant par les États généraux, il reconsolide le pays contre les Anglais et dédouane son père qui est aux mains d’Édouard III.

Le Dauphin Charles ressort de cette affaire avec un pouvoir raffermi et le pays derrière lui.

Pour les Anglais, il s’agit d’une déclaration de guerre : Édouard III débarque à Calais en octobre 1359 pour prendre Reims, la ville du sacre, et imposer à la chevalerie française une nouvelle défaite qui achèverait de la discréditer. Mais, en accord avec le roi Jean et son entourage londonien qui ne veulent pas que la mort éventuelle d’Édouard III sur le champ de bataille ne déclenche des représailles à leur encontre, le régent lui oppose la tactique de la terre déserte et mène une guerre d’escarmouches refusant toute bataille rangée. 5

Du Guesclin. Reims. 51
Cathédrale. Photo : 22/01/2014.

Le sac d’Auxerre par Robert Knolles

10 mars. Sac d’Auxerre par les routiers conduits par Robert Knolles. Les anciennes troupes du Prince Noir et de Jean II le Bon, maintenant désœuvrées, parcourent la France en long et en large multipliant les pillages et les violences. Le capitaine anglais Robert Knolles, chemine de la Bretagne à la Bourgogne, semant la terreur partout où il passe.

Après la bataille de Poitiers, Robert Knolles met ses hommes, environ 1 000 Anglo-Gascons, au service de Charles II de Navarre lors de la tentative de prise du pouvoir de ce dernier en 1358.

Il s’empare de Châteauneuf-Val-de-Bargis et ravage la vallée de la Loire. Puis suivant le chemin du sel entre Loire et Yonne, il investit Malicorne à la fin de 1358 d’où même les 2 000 hommes d’Arnaud de Cervole ne peuvent le déloger. Faisant de cette ville son quartier général, il pille la région et, après une première tentative manquée en janvier 1359, prend et met à sac Auxerre le 10 mars suivant. 6

Du Guesclin. Malicorne. 89
Église Notre-Dame de l’Assomption, xve siècle. Photo : 07/03/2022.

Robert Knolles prend Cusset puis Saint-Pourçain. Mais il doit fuir devant l’armée des nobles bourbonnais, auvergnats et foréziens. Cette période lui gagne sa réputation de personnage cruel et sans scrupule. 7

Robert Knolles est fait chevalier au sac d’Auxerre. 8

Du Guesclin. Auxerre. 89
L’Yonne au pied de l’abbaye Saint-Germain. Photo : 22/10/2009.

Robert Knowles traverse l’est du Berry où ses hommes occupent l’abbaye de Noirlac, en 1359. 9
De 1358 à 1360, les soldats commandés par le capitaine anglais Robert Knolles occupent le monastère. 10

Du Guesclin. Noirlac. 18
Abbaye cistercienne. Photo : 21/09/2002.

Bernardon de la Salle commence sa carrière à 20 ans

Bernardon de la Salle, est originaire du diocèse d’Agen, gendre de Bernabò Visconti, chef routier, seigneur de Figeac, de Mornas, de Caderousse, d’Oppède, de Malaucène, de la Tour-de-Canillac et de Mas-Blanc (à Saint-Rémy-de-Provence) ainsi que de Soriano nel Cimino en Italie. Il est né en 1339 et mort en 1412.

Il commence sa carrière au côté de Jean de Grailly, Captal de Buch, capitaine de Charles, roi de Navarre. Démobilisé après la paix de Brétigny, Bernardon de la Salle fut l’un des initiateurs des Grandes Compagnies en mai 1360. 11

Jean III de Grailly prend Clermont

Le captal de Buch s’empare de Clermont, qui, d’après Froissart, était « une grosse ville nient fermée » avec un bon château ; il la garde trois ans. 12

Jean III de Grailly brûle Nemours

N’est-ce-pas plutôt en 1358 ? C’est une forteresse bâtie au XIIe siècle sur la rive gauche du Loing, au niveau d’un ancien passage à gué. Cet édifice est l’un des seuls châteaux de ville en Île-de-France parvenu jusqu’à nous. 13

Arnaud de Cervole en Berry et en Nivernais

Arnaud de Cervole, capitaine au service de Jean le Bon en 1356, se comporte en véritable brigand en Berry et en Nivernais. Le Dauphin Charles attire Arnaud de Cervole à son service mais, après la paix de Brétigny (1360), Arnaud de Cervole rassemble de nouveau ses Routiers, part ravager la Bourgogne et force le comte de Nevers à traiter avec lui. Il revient ensuite combattre pour le roi Charles V, qui lui donne le titre de chambellan : il a repoussé les Tard-Venus.

19 mai. Jean de Gand épouse Blanche, héritière de Lancastre

Le mariage a lieu à Reading, Jean de Gand devient duc de Lancastre par son épouse. Reading est à 70 kilomètres à l’ouest de Londres.

Jean de Gand est né 6 mars 1340. C’est le troisième fils du roi Édouard III d’Angleterre et de Philippa de Hainaut. Il a pour frères Édouard de Woodstock dit le Prince Noir, prince de Galles, le duc de Clarence Lionel d’Anvers, le comte de Cambridge Edmond de Langley et Thomas de Woodstock.

Il est créé comte de Richmond en septembre 1342. Il rend le titre en 1372. Blanche de Lancastre est héritière du palatinat du Lancashire. Jean de Gand hérite à la mort de son beau-père Henry de Grosmont en 1361, des titres de ce dernier : comte de Lancastre, Derby, Lincoln et Leicester.

Jean de Gand reçoit le titre de duc de Lancastre de son père le 13 novembre 1362. Il possède alors une trentaine de châteaux et établit sa propre cour, comparable à cette du roi à Londres. Il possède des terres dans chaque comté du Royaume et son patrimoine annuel s’élève à 10,000£. 14

25 mai. Les États généraux rejettent les traités de paix signés par Jean le Bon avec les Anglais.

Bertrand du Guesclin rencontre le Dauphin Charles à Melun

Depuis trois ans, le roi Jean II le Bon est prisonnier des Anglais. En son absence son fils, le Dauphin Charles, continue le combat.

À la mort de Philippe VI sa veuve Blanche de Navarre, vient se fixer dans la ville comme douairière du comté de Melun. Sous le règne de Jean le Bon, la ville fut de nouveau accablée d’impôts que les Melunais refusèrent de payer. Ils réclamèrent des fortifications plus sûres et obtinrent satisfaction et restèrent fidèles au roi de France et au régent Charles.

Melun est prise, en 1358, par Charles de Navarre grâce à la complicité de sa sœur Blanche de Navarre qui y réside. Le roi de Navarre fait alors de la ville son quartier général contre le régent.

Le Dauphin Charles se dirige sur la ville avec Bertrand du Guesclin, 3 000 hommes et deux canons. 15

18 juin. Ce jour-là, il met le siège devant Melun, mais la ville est bien défendue : écrasés sous les pierres, inondés d’huile bouillante, les assaillants refluent en désordre.

Seul un homme, grimpant sur une échelle, poursuit l’assaut : c’est Bertrand du Guesclin. Mais l’échelle se brise, il fait une chute effrayante et reste au sol, inanimé. On l’emmène à l’abri et, pour le ranimer, on le plonge dans un tas de fumier ! A peine a-t-il repris conscience, que le Dauphin Charles est devant lui. Étrange face-à-face entre ce rude soldat approchant de la quarantaine, et le jeune prince d’à peine vingt ans, aussi frêle que grave.

Un assaut général est donné mais n’amène à aucun résultat. Le traité de Pontoise, le 21 août 1359, met fin au siège et la ville revient dans le royaume de France.

Cette rencontre sera décisive. Bientôt, l’un sera roi et l’autre son connétable ; ensemble, ils mettront la France sur la voie de sa libération... 16

Louis de Sancerre combat avec Bertrand du Guesclin

Louis de Sancerre est le deuxième fils du comte Louis II de Sancerre et de Béatrix de Roucy, il est né en 1342. Orphelin de père, tué à la bataille de Crécy en 1346, il fut élevé, par l’ordre du roi Philippe de Valois, avec les enfants du duc de Normandie.

18 juin. À 17 ans, il fait ses premières armes au siège de Melun, avec le Dauphin, il attire par sa bravoure l’attention du connétable Bertrand du Guesclin, et dès ce moment devient l’ami de ce grand homme. Sur les terres familiales, il participa à la défense victorieuse du château et la ville de Sancerre, attaqués par une compagnie menée par le capitaine anglais et chef de compagnie Jean Aymery, à côté de ses frères Jean et Robert.

Louis de Sancerre (1341 ou 1342 - 6 février 1402) est au service des rois Charles V et Charles VI. Il assiste à la mort de Bertrand du Guesclin, à Châteauneuf-de-Randon, en 1380. Après Olivier de Clisson, il est nommé Connétable de France, il est plus connu sous le nom de maréchal de Sancerre. 17

Le Dauphin et Bertrand du Guesclin à l’Abbaye du Lys

17 juin 1359 : Le Dauphin, accompagné de Du Guesclin, se préparant à attaquer Melun assiégée par les Anglo-Navarrais, établit son quartier général dans l’abbaye. 18

4 août 1358. Une bande de soudards navarrais, marchant sous la bannière de Charles-le- Mauvais, roi de Navarre, pénétra dans l’île de Melun et saccagea le château et la ville. Tous les villages situés sur les territoires de la rive gauche de la Seine, dont Dammarie-les-Lys, furent livrés au pillage et à la dévastation. La guerre n’épargna pas l’Abbaye du Lys ; plusieurs de ses bâtiments furent incendiés et détruits après avoir été pillés.

Du Guesclin. Dammarie-les-Lys. 77
L’abbaye du Lys. Photo : 26/10/2016.

1359-1360. On confie à Pierre de Villiers, seigneur de L’Isle-Adam, de Domont, la garde de la ville de Melun. Il perd son épouse, mère de ses six enfants, Jeanne de Beauvais, dame de Massy, en 1363. 19

Bertrand du Guesclin connait bien Pierre de Villiers. En 1354, avant d’être rappelé par le dauphin et régent Charles en tant que chevalier du Guet à Paris, il laisse à Bertrand du Guesclin son poste à Pontorson.

Charles de Navarre perd Montereau devant le Régent

Au début du XIe siècle le comte Eudes de Blois a eu la bonne fortune de développer son autorité en Brie et en Champagne. Son père avait échoué dans la prise de contrôle de Melun. Montereau lui permet de couper la circulation fluviale sur l’Yonne, un des grands vecteurs économiques de l’époque (vin, bois, laine, etc.), et d’isoler le Sénonais pendant presque trois siècles.

La ville gagne le giron de la Couronne avec le mariage de la comtesse héritière Jeanne de Champagne (+1305) avec Philippe le Bel. Au XIIIe siècle, Thibaut, comte de Champagne, s’étant révolté contre lui, Saint Louis, le roi de France, punit son vassal en le forçant à lui céder Montereau, qu’il réunit à son domaine.

En 1359, Charles le Mauvais, roi de Navarre, qui tient la ville en raison de son ascendance champenoise, la perd devant le régent de France (le futur roi Charles V). 20

Charles de Navarre intercepte les arrivages, tous les comestibles s’élevent à des prix excessifs : un tonnelet de harengs, suivant Froissart, se vend trente écus d’or. Des maladies contagieuses résultent de cette disette, et dans le seul hôpital de l’Hôtel-Dieu il meurt jusqu’à quatre-vingts personnes par jour. 21

23 juin. Eustache d’Auberchicourt défait à Nogent-sur-Seine

Eustache d’Abrichecourt, Auberchicourt, est le frère cadet de Sanchet D’Abrichecourt (né en 1330 à Bugnicourt et mort en 1349), l’un des membres fondateurs de l’ordre de la Jarretière en 1348, ordre établi au château de Windsor. Sanchet en est le 25e membre. 22

Il est sous le commandement d’Édouard de Woodstock, fils aîné d’Édouard III d’Angleterre, au cours de la chevauchée du Prince Noir de 1355. Il commande les troupes anglo-gasconnes devant Carcassonne.

Eustache d’Auberchicourt est à la bataille de Poitiers de 1356.

Entre 1356 et 1359, il est en Champagne, où il guerroie à la fois pour son propre compte et dans l’intérêt des Anglais, tenant dix à douze forteresses ou cités (Nogent-sur-Seine, Arcis-sur-Aube, etc.). Il s’enrichit par la conquête des pays et des villes, ou en faisant des prisonniers, exigeant des rançons, et acquiert ainsi gloire et profit. 23

La situation se retourne, l’évêque de Troyes, Henri de Poitiers, « rude guerroyeur », et les seigneurs de Champagne, aidés de renforts envoyés par le roi de France Charles V, décident de le bouter hors de leur province voire de l’occire. 24

Le 23 juin 1359, Eustache commande l’armée des Anglo-Navarrais qui est défaite par l’évêque de Troyes Henri de Poitiers près de Nogent-sur-Seine. Il est fait prisonnier et rapidement libéré avec rançon. Est-ce bien le 23 juin 1359 ? La chevauchée ne commence qu’en octobre-novembre 1359. 25

C’est un combat entre Eustache d’Abrichecourt, un chevalier français, au service des Anglais, et les troupes du chevalier français Brocard de Fénestrange. 26

Fait prisonnier, il est rapidement libéré contre rançon.

Il s’installe dans le comté de Rethel à Attigny, et de là parcourt et pille la Champagne allant jusqu’à proximité de Laon (prise d’Épernay, Vertus, Château-Thierry, La Ferté-Milon, etc.). Le traité de Brétigny en mai 1360 met fin à ces expéditions, les Anglais et leurs alliés doivent quitter la Champagne.

1360, octobre, il fait partie des signataires à Calais de la confirmation du traité de Brétigny.

Eustache épouse en 1360 Isabelle de Juliers († en 1411), fille de Guillaume V de Juliers, elle était auparavant mariée à Jean de Kent. 27

En 1362, il est nommé gouverneur de Mons.

En 1364, il participe à la bataille d’Auray où est tué Charles de Blois, puis il est désigné capitaine de Bouchain.

En 1366, il accompagne les chevaliers anglais qui vont soutenir Pierre le Cruel en Espagne.

Après la rupture du traité de Brétigny en 1369, il participe de nouveau aux combats. Il chevauche en Agenais et passe par l’Anjou.

1370. On le retrouve en Limousin, où il prend sa part au sac de Limoges.

Eustache assiège Limoges avec les Anglais, puis le château de Rochechouart. La même année, il est fait prisonnier par les Français et mis en rançon pour 12,000 francs. Une fois cette rançon payée, Eustache entre au service du roi Charles II de Navarre.

Il meurt vers 1373 en Normandie après une vie de batailles et de pillages.

9 août. Retour de la gabelle

Pendant l’emprisonnement du roi à Londres, les États se sont réunis à Compiègne en mai 1358 et ont voté une seconde augmentation du prix du sel. Il est alors décidé que des greniers doivent être établis dans les bonnes villes du royaume, que le roi achète le sel aux marchands et que les grenetiers le revendent pour le compte du roi un cinquième de plus. Les lettres patentes de Charles V le Sage, alors régent du royaume, du 9 août 1359 confirment l’établissement de ces greniers à sel et la levée de la gabelle du sel. L’ordonnance d’octobre 1359 fixe le prix du sel.

Comme pour beaucoup de taxes et impôts royaux, la gabelle est souvent « affermée », c’est-à-dire confiée à des intermédiaires, les fermiers, qui avancent son produit au roi, à charge pour eux de recouvrer les sommes dues par la population. 28

21 août. Le Traité de Pontoise

En mars 1357, la trêve conclue avec les Anglais et prolongée jusqu’en juin 1359, débouche sur un traité signé en août 1359 entre le dauphin Charles, régent du royaume, et Charles de Navarre. 29

Le but de ce traité est d’éviter que Charles II de Navarre s’allie à Edouard III et crée un front supplémentaire.

Le Dauphin sait où se situe l’intérêt du royaume de France et montre une grande sagesse lors de ses pourparlers. Les deux princes s’arrangent pour parvenir à une solution qui satisfait les deux partis et le traité est signé.

  • Au roi de Navarre sont rendues les forteresses qu’il détenait avant l’ouverture des hostilités, une rente et une indemnité doivent lui être versées dans un délai de cinq ans.
  • En échange le roi de Navarre fait la promesse au régent d’être un allié loyal et une nouvelle fois lui prête hommage. 30

Ce traité entre le Dauphin Charles et Charles II de Navarre met fin au siège et Melun revient dans le royaume de France.

Le régent fait aussitôt renforcer les fortifications de la ville et du château et les pourvoit d’artillerie. Il fait de Melun sa résidence favorite et il va chasser régulièrement dans la forêt de Bière.

Charles « conservait dans son château de Melun des économies du Trésor royal ; des lingots d’or et d’argent et des joyaux d’une valeur de dix huit millions qu’il avait fait cacher dans les murailles. Il y avait aussi réuni les objets précieux qui étaient comme un apanage mobilier de la couronne, « diamants, annels, bagues enrichies de pierres précieuses, bijoux, orfèvreries, fermaux, camaïeux, croix niellées enrichies d’émaux et de pierreries, bibles richements reliées et enluminées ». 31

14 octobre. Jean VI d’Harcourt épouse Catherine de Bourbon

Peu après la paix de Pontoise, soucieux de rallier à lui l’héritier de la plus puissante dynastie normande, le dauphin organise même le mariage du jeune comte Jean VI d’Harcourt avec sa propre belle-sœur, Catherine de Bourbon, et lui accorde des lettres de rémission, effaçant ainsi le souvenir du Champ du Pardon à Rouen. Jean VI d’Harcourt, comte d’Harcourt et d’Aumale, devient membre du conseil de régence, et beau-frère du futur roi Charles V de France.

Jean VI d’Harcourt, comte d’Harcourt, né le 1er décembre 1342, mort le 28 février 1389, fut comte d’Aumale, vicomte de Saint-Sauveur et de Châtellerault, seigneur d’Elbeuf, de Lillebonne, de Brionne, d’Arschot, de La Saussaye.

Il épouse par contrat du 14 octobre 1359, Catherine de Bourbon. 32

2 novembre. Nicolas Oresme secrétaire du Dauphin Charles

Il a 36-38 ans. Il a été précepteur de Charles.

Nicolas Oresme devient secrétaire du roi avant de devenir aumônier et conseiller du roi. Ce dernier semble avoir tenu le caractère et les talents de Nicole Oresme en très haute estime, suivant ses conseils et lui faisant rédiger de nombreuses œuvres en français afin de populariser les sciences et de développer le goût de l’érudition dans son royaume.

C’est à l’insistance d’Oresme que le roi a prononcé un discours dénonçant les désordres de l’Église devant la cour papale d’Avignon. La force de l’influence probable de la pensée politique, économique, morale et philosophique progressiste de Nicole Oresme sur le roi Charles « Le Sage » dont il a été l’ami et le conseiller intime, jusqu’à la mort de ce dernier, reste encore à être étudiée. 33

28 octobre ou 14 novembre. Chevauchée d’Édouard III

Edouard III débarque à Calais.

Henry de Grosmond, duc de Lancastre, est des capitaines de l’armée anglaise lors de la chevauchée vers Reims de 1359-60 qui devait permettre le sacre d’Édouard III sur le trône de France.

L’armée anglaise s’était mise en marche au début du mois de novembre 1359, elle avançait à travers l’Artois, la Picardie et le Vermandois.

Laon est dévastée. La cité est entièrement ceinte de remparts dès le 11ème siècle, lesquels sont encore en place aujourd’hui dans un état de conservation remarquable. À l’ouest, le bourg est fortifié petit à petit, entre le 12ème et le 14ème siècle. Vers 1350, toute la ville haute est urbanisée et enclose, à l’exception de deux quartiers.

Les Anglais d’Édouard III dévastent une partie de la ville mal fortifiée appelée la Villette. Ils mettent le feu à l’abbaye Saint-Vincent dont la riche bibliothèque part en fumée. 34

Froissart, d’accord avec Knighton, raconte que l’armée anglaise était divisée en trois corps, et donne des détails précieux qui témoignent du soin avec lequel l’expédition avait été préparée et son ravitaillement assuré.

Les habitants de Reims sont sous la direction de Gaucher VIII de Châtillon. 35

Édouard III s’établit à l’abbaye de Saint-Basle en partie détruite et qu’il quitta parfois pour la localité toute voisine de Verzy ; le prince de Galles logea à Villedomange, les comtes de Richmond et de Northampton à l’abbaye de Saint-Thierry, le duc de Lancaster à Brimont, tandis que le maréchal d’Angleterre prenait quartier à Cernay-les-Reims, et Jean de Beauchamp à Bétheny.

L’instinct d’aventure ou, disons mieux, l’instinct de pillage propre à la race reprenant le dessus, plusieurs gentilshommes de l’armée d’invasion, las de cette inaction, se mirent à ravager non seulement les environs de Reims, mais encore le Rethélois jusqu’à Warcq, Mézières, Donchery et Mouzon.

Eustache d’Auberchicourt, le redoutable chef de bandes, s’empara d’Attigny. Pendant qu’Eustache d’Auberchicourt ravageait les deux rives de l’Aisne et que Barthélémy de Burghersh, auquel s’étaient joints plusieurs gentilshommes de la maison du prince de Galles et de la suite du comte de Richmond (20 décembre), assiégeait Cormicy, le duc de Lancaster, le comte de Richmond, le comte de March, Jean Chandos et Jean Audley partirent, le 29 décembre, à la nuit, dans la direction de l’est.

Soit donc qu’Édouard III eût peur d’être pris entre la garnison de Reims et le corps de secours, ou qu’il vît simplement qu’il fallait renoncer à emporter Reims, il se décida à lever, le 11 janvier 1360, le siège qui durait depuis plus de cinq semaines. 36

Du Guesclin. Reims. 51
Cathédrale. Photo : 22/01/2014.

Bar-sur-Seine réduite en cendres

Dès les années 1350, et pour les nécessités de la défense de la ville, la construction de ses murailles, son entretien et sa garde, se mettait en place une organisation municipale.

Aux confins burgondo-champenois, le comté de Bar-sur-Seine, fut encore plus durablement éprouvé par les 130 années de guerre entrecoupées de trêves. Par trois fois, cette partie de la Champagne méridionale fut dévastée. Dès la fin du XIVe siècle, des villages avaient perdu 50 à 75 % de leurs feux. Après les épidémies de peste de 1348 et surtout celle de 1360-61, et le passage des Grandes Compagnies, de nombreux champs furent abandonnés, des moulins et ponts détruits, et des maisons brûlées ; maintes vignes sont mentionnées « en désert ». Quelques villages avaient même disparus, tels celui de Frisons « arce du feu des Anglais ». La seule ville de Bar-sur-Seine fut réduite deux fois en cendres, après une mise à sac, en 1359 et en 1475. 37

4 décembre. Édouard III met le siège devant Reims.

Les portes de Reims restent closes. Or, conformément à sa stratégie qui consiste à forcer les Français à livrer une grande bataille en rase campagne, Édouard III n’a pas emmené de machines de siège qui l’auraient ralenti. 38

Le siège prend fin le 11 janvier 1360. 39

Le village de Rocquincourt, situé entre Courcy et Brimont, est complètement ravagé par la chevauchée anglaise. 40

Edouard III assiège sans succès Provins. Charles le Mauvais, roi de Navarre s’empare deux fois de Provins en 1361 puis en 1378. Le Duc de Berry, frère de Charles V vient faire le siège de cette ville et les Navarrois capitulent. 41

Edouard III se dirige vers la Bourgogne. Cette chevauchée tourne au fiasco pour les Anglais, harcelés, affamés, privés de montures (faute de fourrage). 42

Mathieu II de Roye est en Champagne

Mathieu II de Roye fils de Jean II de Roye, seigneur de Roye, Guerbigny, Becquigny, Vespillières et Monchy-le-Perreux, commande l’Armée en 1348, sert en Picardie sous le duc de Bourbon en 1351, puis sous le roi de Navarre en 1352, en Normandie en 1353, en Gascogne, Poitou et Saintonge sous le connétable, Charles d’Espagne, en Beauvaisis en 1357, en Champagne en 1359, à Paris (04/1360), otage pour la délivrance du Roi Jean II captif en Angleterre, épouse en troisièmes noces en septembre 1363, Isabeau de Châtillon. Il meurt après 1377. 43

Jehan de Roye otage en Angleterre

Jehan de Roye, frère du précédent, est otage en Angleterre en échange de la libération du roi Jean II le Bon. Il y reste de 1359 jusque 1374 date à laquelle Bertrand du Guesclin négocie sa libération en échange de celle d’un grand seigneur anglais. Il lutte pour chasser les Anglais de Guyenne et est un des trois chevaliers chargés de la garde du roi Charles VI pendant sa démence. Il est tué à la bataille de Nicopolis en 1396. 44

Guillaume du Merle capitaine de la ville et de la vicomté de Caen

Guillaume du Merle, petit-fils du maréchal Foucaud du Merle, seigneur de Gorron, est un chevalier normand, baron de Messei.

Guillaume du Merle est tantôt aux côtés de Charles le Mauvais tantôt face à lui selon les changements d’alliance de ce dernier.

Le Dauphin nomme Guillaume du Merle capitaine de la ville et de la vicomté de Caen sur demande des bourgeois de la ville. Il lutte dès lors contre les Anglais et les Grandes Compagnies qui ravagent la province, notamment auprès de Bertrand du Guesclin qu’il remplace dans le Bessin avant de le seconder en Basse-Normandie à partir de 1363. 45

Mort de Jeanne de Belleville, veuve d’Olivier IV de Clisson

Réfugiée en Angleterre avec son fils Olivier, elle épouse Walter Bentley, lieutenant du roi Édouard III d’Angleterre en Bretagne et capitaine des troupes anglaises qui combattent pour Jean de Montfort contre Charles de Blois.

Elle se retire à Hennebont, près de la comtesse Jeanne de Flandre et de son jeune fils, le comte de Montfort. La ville et le château de Blain lui étaient fermés, car le château avait été saisi avec tous ses biens et donné à Louis de Poitiers, ainsi qu’une maison au faubourg de Nantes.

Du Guesclin. Hennebont. 56
Vestiges des remparts. Photo : 16/05/2017.

Son fils Olivier V de Clisson, élevé à la cour d’Angleterre, sert d’abord le roi d’Angleterre et ensuite Charles V, roi de France, puis Charles VI et devient connétable de France. Jeanne de Belleville meurt en 1359, probablement en Angleterre. Le roi d’Angleterre confirme la jouissance par Olivier V de Clisson des possessions bretonnes de son beau-père Gautier de Bentley. 46

Olivier de Clisson en Bretagne et Poitou

Olivier de Clisson, muni d’un sauf-conduit du roi d’Angleterre, qui l’appelle« fidelis et dilectus noster Oliverius de Clisson », passe en Bretagne avec une troupe d’hommes d’armes et d’archers. La même année, ce prince lui donne la capitainerie de Pymerc (Keymerch ou Kerimerch) en Bretagne, vacante par la mort de J. de Lacy, chevalier.

Après une dizaine d’années passées en Angleterre, Olivier de Clisson, âgé de vingt-trois ans, accompagne Édouard III qui débarque en France et mène une guerre de harcèlement dans le Poitou à la tête d’une armée anglaise.

Des précautions sont prises pour protéger le Poitou, que sa position géographique fait le champ de bataille des deux nations, d’autant mieux que Maillezais, ceint pourtant de solides murailles, vient de succomber. 47

Du Guesclin. Maillezais. 85
Abbaye gothique datant des 13 et 14ème siècle. Photo : 28/08/2002.

Redon est reprise par les Anglais

La ville de Redon est prise en 1341 au nom de Charles de Blois par le duc de Normandie, fils de Philippe VI de Valois. Elle est reprise et pillée en 1342 par des troupes commandées par le comte de Northampton au nom de Jean de Montfort. Les partisans de Charles de Blois la perdent de nouveau en 1359 ou en 1360, avant de la reprendre. Le baron de Rieux, gouverneur de la ville de Redon, ouvre les portes de la ville de Redon à Du Guesclin en 1372. 48

Les partisans de Charles de Blois reprennent la Roche-Périou

Les Anglais occupent La Roche-Périou jusqu’en 1354. Puis Edouard III donne le château et le fief à Jean Davy, mari de Jeanne de Rostrenen, veuve du vicomte Alain VII de Rohan. En 1359 ou 1360, les partisans de Charles de Blois reprennent la Roche-Périou qu’ils conservent jusqu’en 1364, date à laquelle Jean de Montfort reprend le château. 49

Maurice du Parc capitaine de Quimper

C’est un des champions du combat des Trente, chambellan de Charles de Blois, capitaine de Quimper en 1359, il commande avec Alain de Beaumont, à la bataille de Chisey, en 1372, l’aile gauche de l’armée de du Guesclin. 50

Bertrand du Guesclin prisonnier

A la fin de 1359 ou au début de 1360, Bertrand du Guesclin est attaqué près d’Evran par des troupes anglaises, bien supérieures en nombre : l’avantage demeura à Robin Adar, qui commandait les Anglais, et Bertrand fut fait prisonnier. 51

L’Orgeril compagnon de Bertrand du Guesclin

On trouve un l’Orgeril, nommé entre les Seigneurs qui étoient avec le Connestable du Guesclin en 1359, & qui le suivirent toujours depuis dans toutes ses Conquêtes. Un Michel d’Orgeril, Capitaine d’Evreux en 1364. Un Henry de l’Orgeril, Ecuyer, lequel ratifia à Lamballe le 28 Avril 1381, le Traité fait le 10 Avril de l’année précédente, entre le Roy de France & le Duc de Bretagne. 52

L’union perpétuelle en Languedoc

Le territoire du Languedoc, région où l’on parle la langue d’oc, est rattaché au domaine royal au XIIIe siècle à la suite de la croisade contre les Albigeois mettant fin au catharisme puis au comté de Toulouse. Le territoire sous contrôle des états de Languedoc s’est ensuite progressivement réduit à l’ancienne province du Languedoc.

L’an 1359 marque un « tournant décisif » dans l’histoire de la province : comme Henri Gilles l’a établi en 1965 dans sa monographie sur les États de Languedoc au XVe siècle, c’est en 1359 que les bonnes villes des trois sénéchaussées de Beaucaire, Carcassonne et Toulouse, concluent entre elles une « union perpétuelle » puis exigent des officiers royaux d’être « convoquées ensemble » et non plus séparément, par sénéchaussée. Vers la fin du XIVe siècle, pays des trois sénéchaussées, auquel le nom de Languedoc allait être réservé, désigne les deux sénéchaussées de Beaucaire-Nîmes et de Carcassonne et la partie occidentale de celle de Toulouse, conservée au traité de Brétigny. Le pays de Foix, qui relève de la sénéchaussée de Carcassonne jusqu’en 1333 puis de celle de Toulouse, cesse d’appartenir au Languedoc. 53

Wauthier de Masny fait chevalier dans l’Ordre de la Jarretière

Wauthier de Masny, 1er baron de Masny, est un amiral de la flotte et un chevalier de renom. Il est à Aiguillon en 1346, à Calais en 1347. Il est le 32ème chevalier investi dans l’Ordre. Il a 48 ans. Il meurt le 13 janvier 1372 à Londres. 54

Jacques Faugeras mentionne Bertrand du Guesclin dans une quarantaine de pages. Page 15, on trouve un tableau généalogique de la famille de Sancerre. 55

Louis de Sancerre
Jacques Faugeras. Le connétable de France. Louis de Sancerre. Ed. du Terroir. 1999. 295 pages.
Louis de Sancerre
Jacques Faugeras. Le connétable de France. Louis de Sancerre. Ed. du Terroir. 1999. 295 pages.