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De Vouillé à Poitiers

27 avril 2015

Vouillé (86), départ 8h30.

Je traverse une forêt. Direction Quinçay, 4 kilomètres. A Chanteloup, commune de Vouneuil-sous-Biard, il y a la forêt domaniale de Vouillé-Saint-Hilaire. C’est le canton de Boivre, une rivière.

Superbe forêt

Je prends un café en terrasse avec un jeune Français dont les parents sont d’Oran. Il a quitté PSA, Peugeot de Poitiers, qui a embauché des Roumains. Maintenant qu’ils sont bien formés, PSA ouvre une usine en Roumanie. A quel salaire en Roumanie ? Une délocalisation bien orchestrée. Du beau boulot.

Je fréquente de plus en plus les cafés et bistrots ! J’adopte la technique suivante. Lorsque les tables, extérieures de préférence, sont occupées, je demande à prendre une chaise et à m’installer avec eux. Rapidement la conversation s’engage. Ou c’est moi qui questionne sur la région, ou on m’interroge sur ce que je fais, d’où je viens, où je vais. Le contact s’établit ainsi rapidement.

Pause, flan, tarte aux pommes. Horoscope du jour : « Santé, attention à la gourmandise » . Trop tard, j’ai tout mangé. Il est 13h30. La serveuse s’appelle Le Du, ses grands-parents sont du Finistère sud, Trégourez. Après Vouneuil, je veux aller vers Naintré. C’est pas clair sur ma carte. Je me trompe. Correction, en voiture, avec un agent de la Brigade des Fraudes qui visite les commerçants. Il m’emmène à la rocade de Poitiers, à environ 7 kilomètres. Il est très sympathique, son statut lui interdit de prendre qui que ce soit dans son véhicule de fonction ! Il fait une exception, merci. De là, je cherche à me rendre à Naintré.

Dans cette zone commerciale, je ne parviens pas à me repérer. Finalement, j’arrive à Saint-Benoit. Les aménageurs de ces nouvelles zones industrielles et commerciales implantées en périphérie des villes n’ont pas pensé qu’un jour un marcheur pourrait y venir, c’est la galère. Et pour les chevaux ? En 1372, Bertrand du Guesclin libère Poitiers. Y circule-t-on mieux à cette époque ?

Les beaux restes de l’aqueduc gallo-romain

Je veux trouver l’aqueduc gallo-romain. Après avoir interrogé plusieurs personnes, je le découvre. J’étais déjà venu le voir, il y a deux parties, de part et d’autre d’une résidence pour personnes âgées. Un beau cadre, des bâtiments clairs, une belle pelouse.

Rue de l’Aqueduc, je demande à une dame comment me rendre à l’ouest de Poitiers et si elle connaît un hôtel. On discute quelques instants et elle propose de m’emmener là où je veux aller, à la sortie qui mène vers Châteauroux. Elle me raconte qu’elle n’a pas le moral car elle vient de se faire « virer » pour harcèlement. Son licenciement est en cours. En plus, sa maman, 86 ans, a un cancer. Elle travaille dans la restauration, je la rassure, dans ce secteur, les courageux sont recherchés. J’espère lui avoir remonté le moral, quand on s’est quitté, elle était plus souriante.

J’appelle Catherine pour savoir quand aura lieu l’enterrement de Jacques, ce sera mercredi. Demain, vers 13, 14 heures, venant de Guérande, par Cholet, ils me récupèreront à Poitiers. Pause dans la marche. Ils, c’est qui ? Françoise et Jean-Claude, des amis, également amis de Jacques. Je vous raconterai peut-être plus tard comment on s’est connu. Rapidement, Françoise, a travaillé avec moi chez France-Loisirs. Elle s’était liée d’amitié, voire plus, avec Jacques. Et puis, un jour, elle a rencontré Jean-Claude, un Vendéen, et ils se sont mariés. Donc maintenant, ils font partie de ce cercle d’amis. Jacques nous avait fait connaître une autre Françoise, mariée à Jean. Ces deux là habitent La Châtre, où nous irons demain. C’est proche de Sainte-Sévère où Jacques sera inhumé. Bertrand du Guesclin y est également allé en 1372, quelle coïncidence. Tati aussi, il a son musée. On y voit les vestiges d’une tour médiévale. A l’enterrement, on aura peut-être la suite de la bande, Patricia et Charly, des France-Loisirs aussi, qui habitent Lançon-Provence. Pas certain qu’ils viennent. Il y aura également Patrick qui habite au nord de Rennes. Il est de la famille de Françoise, la première citée. Je crois qu’il faudrait que je dessine un petit tableau pour mieux s’y retrouver. Et il y aura Nady, la compagne de Jacques. Et son frère, et sa sœur, sa belle-sœur et leurs enfants. Sur l’instant, je n’ai pas envie de parler de Jacques, plus tard. Je passe la nuit à Poitiers, à l’hôtel où je dîne.


Voir et savoir

  • Quinçay,86 : Église Saint-Eleusippe.11e et 12e. Oppidum, où ?
  • Naintré : Menhir du Vieux Poitiers. Polissoir néolithique à Souhé. Théâtre gallo-romain. Château de la Tour, donjon flanqué de tourelles, 14e.
  • Ligugé : Abbaye Saint-Martin.
  • Saint-Benoît : Arcs de Parigny, à l’Ermitage, vestiges de l’aqueduc du 1er siècle. Abbaye romane du 12e.
  • Poitiers : Au 14e, la ville est apanagée au duc Jean Ier de Berry, troisième fils du roi de France, Jean II le Bon. Hôtel de Ville, plafond peint par Jean-Baptiste Brunet représentant la libération de la ville, en 1372, par Bertrand du Guesclin.

Après Poitiers, commence le Massif Central, antique chaîne hercynienne, 300 millions d’années, granit, gneiss, schiste. Mer au secondaire, les Causses. Surrection orientale et méridionale au tertiaire.

Ma collection de tampons

  • Boulangerie, pâtisserie Papineau : 54, av. Camille Hablizig. 86580. Vouneuil sous Biard.
  • Le Central : Bar, tabac, Loto, PMU. 1, Place de la Mairie. 86580. Vouneuil sous Biard.
  • Brit Hôtel : Hôtel, restaurant le Beaulieu. 3, rue des Frères Lumière. 86000. Poitiers. Soirée-étape.