Monteneuf. À travers les âges...
Plusieurs traces d’occupation et de fréquentation du site des Pierres droites du Néolithique à nos jours.
Les occupations postérieures
A l’Âge du Bronze
Si le caractère sacré des lieux peut expliquer l’enfouissement tardif de la grande urne d’argile, probablement funéraire, au pied d’un des plus grands menhirs, comment justifier la présence de la hache à talon dans la zone d’extraction étudiée sinon par des fréquentations ponctuelles à l’Âge du Bronze.
A l’époque gallo-romaine
Quelques visiteurs ont marqué leur passage en oubliant quelques fragments de tuiles à rebord.
Au Moyen Âge
La destruction systématique de l’ensemble mégalithique intervenue durant la période médiévale est probablement la phase terminale d’une fréquentation païenne éradiquée par le clergé.
La présence d’une voie ancienne
En partie dallée et longeant l’espace archéologique par le sud, elle permet de supposer une connaissance des lieux du Néolithique à nos jours.
Ces réaménagements successifs n’ont pas toujours épargné les pierres levées.
Pour améliorer cette voie qui portait le nom de « Grande Route de Guer à Malestroit » au milieu du XIXème siècle, on abandonne le tracé existant pour créer à quelques centaines de mètres au nord la « Route départementale de Guer à Vannes ». Ce nouveau tracé qui coupe le champ de menhirs en sifflet bouscule quelques pierres sur son passage.
L’étude stratigraphique de cette voie met en évidence trois phases d’aménagement.
- La première phase se présente sous la forme d’une piste de terre compactée dont la largeur atteint 4 m. Un fossé la borde sur la limite nord vers la partie haute de la pente. Des traces d’ornières marquent la bande de roulement.
- La deuxième phase correspond à un réaménagement important portant la bande de roulement à 6,50 m de largeur. De nombreuses dalles forment un pavement lâche de la chaussée. Une banquette de 3 à 4 m de large la longe sur le sud. Une succession de quatre fossés se recoupant affirme la longévité de cette voie.
- La troisième phase, matérialisée par l’apport d’une matrice sablo-argileuse couvrant le dallage paraît constituer les dernières améliorations apportées à la chaussée.
L’absence d’élément de datation, hors celui de son abandon en 1848, invite à la prudence sur son positionnement dans l’échelle chronologique.
La lande, utilisée comme pâtis communal, se trouvait jadis ouverte à tous. On y vient faire paître ses animaux, ou chercher de la pierre pour les palis de limites parcellaires.
Les points humides fournissent de l’argile d’assez bonne qualité utilisée par les habitants du bourg.
A partir de 1860, cet espace morcelé est vendu à des particuliers qui limitent leur propriété en y aménageant fossés et talus. Si toutes ces interventions font partie de l’histoire du site, elles n’en facilitent pas pour autant la compréhension.