De Vernantes aux Rosiers

Réveil à 6 heures. Tout le monde dort. Mon petit déjeuner est prêt.

Je n’ai pas envie de me taper de la départementale sans intérêt. Je prends un bus à 7 heures pour rejoindre Saumur. Il n’y a que des lycéens, ça rajeunit.

Il est 7h30, je monte au château sous le soleil qui se lève.

Je suis seul. Quel plaisir.

Le château domine la ville et la Loire.

Le soleil illumine le tuffeau.

L’église Saint-Pierre est fermée. Le monument est construit à la charnière des 12 et 13^ème siècles, sur un remblai aménagé au pied du côteau qui le met à l’abri des crues de la Loire. Son clocher possède une flèche polygonale légèrement vrillée, clocher tors, d’une hauteur de 69 mètres.

Je me dirige vers Saint-Florent-de-Saumur, Saint-Florent-les-Saumur ou encore Saint-Florent-le-Jeune.

L’abbaye bénédictine d’Anjou est fondée au 11^ème siècle à proximité de Saumur. Elle est l’héritière de l’abbaye de Saint-Florent-le-Vieil ou du Mont-Glonne qui a été abandonnée par ses moines lors des incursions des Vikings.

Il y a un beau panneau concernant les plantes mais rien à propos de cette abbaye ruinée. Dommage.

Commune associée de Saumur, Saint-Hilaire-Saint-Florent s’étire sur la rive sud du Thouet, le long du coteau percé de kilomètres de galeries souterraines, les nombreuses caves où naissent les bulles. Au XIX^ème siècle, l’installation de grandes maisons de production de Saumur Brut a contribué à l’essor de la commune. Il est un peu tôt pour déguster.

La berge n’est pas aménagée, c’est dommage, les parkings des caves envahissent le terrain.

J’emprunte un petit chemin de terre qui longe la Loire, le chemin de la Petite Nonne ou de la Petite Monnie. Un peu d’ombre fait le plus grand bien. Le chemin s’arrête à Midoin, j’échange 5 minutes avec des papis pêcheurs qui sirotent une bière. Ils me conseillent de faire une pause au Carahutta.

Les maisons sont alignées le long de la Loire. Devant, sur la berge, se succèdent les jardins surtout plantés de fleurs et particulièrement de rosiers.

La Loire est magnifique à ce niveau d’eau, les bancs de sable apparaissent, leur forme est harmonieuse, c’est le paradis des photographes et des peintres.

Je déjeune au Carahutta, une brasserie avec terrasse sur la Loire, face à l’île Gaultier. Il est tôt, je suis rapidement servi, un steak tartare au couteau. Je suis bien calé, le bonheur, c’est reparti, il est 13 heures.

Notre-Dame-des-Tuffeaux est fermée !

Au XI^e siècle, le comte d’Anjou Foulques Nerra établit une motte fortifiée sur les hauteurs de Trèves. C’est à partir de cette place forte qu’il attaque en 1026 le seigneur Gildouin, qui tient le Saumurois pour le compte d’Eudes II de Blois. La Tour de Trèves est l’unique vestige de l’ancien château de Robert le Maçon, XV^e siècle.

La tour aurait été construite pour sceller la trêve entre Foulques Nerra et Gildoin me dit l’habitant du terrain devant la tour, il me propose d’entrer chez lui pour mieux l’approcher. Non, c’est gentil, merci.

Il fait diablement chaud. J’ai une envie de baignade.

De nombreux dolmens et autres mégalithes sont présents à Gennes. Il y a un amphithéâtre gallo-romain du 1^er siècle et un nymphée, temple des déesses aquatiques. Gennes est situé sur un des points de franchissement de la Loire, à la jonction de plusieurs voies romaines.

Sur les hauteurs de la ville on voit l’église Saint-Eusèbe.

Pause au Café de la Paix, une grande menthe à l’eau bien fraîche. J’opte pour achever la journée aux Rosiers-sur-Loire. Je franchis le pont pour passer au nord de la Loire. J’enjambe la Loire.

La paroisse est créée au 13^ème siècle, en même temps que l’église dédiée à Notre-Dame. Au 15^ème siècle un clocher panoramique est ajouté et entouré d’une galerie balcon qui permet de surveiller le trafic fluvial.

L’hôtel Les Cocottes est fermé. J’appelle pour réserver, je tombe sur un répondeur, je vais au bar qui est en face.

Deux Anglais arrivent, l’hôtelière également, il y a une chambre disponible, parfait, une bonne douche, un grand moment de plaisir en fin de marche.

Je vais me balader sur la rive de la Loire, les grenouilles coassent, les canards se lissent les plumes, les troncs d’arbres décorent la surface de l’eau, le soleil se réverbère, le calme, le pied.

Je dîne à l’hôtel. Nous sommes six. La cuisine est fine.

Voir et savoir

• Saumur. 49.

Le château. À partir de 1368, Louis I^er d’Anjou, petit-fils de Philippe VI de valois, fait remplacer les vieilles tours rondes par des tours octogonales et s’engage ainsi pour neuf années de travaux. Pendant la seconde moitié du XIV^e siècle, Louis Ier d’Anjou commence ses travaux par la destruction des anciens logis et de la courtine érigée au XIII^e siècle. Ils ont pour but l’édification d’une aile d’apparat, avec vue sur la Loire et accoudée contre la tour romane qui se trouve au centre de la cour. ¹

L’église Saint-Pierre, 12 et 16^ème siècle, avec un clocher tors. ²

• Saint-Florent de Saumur. 49. La guerre de Cent Ans transforme l’abbaye en une véritable forteresse, que visitent tour à tour les bandes. Les religieux montent la garde et des textes royaux du 24 novembre 1369 obligent tous les habitants de la turcie sur la rive droite à venir y faire le guet nuit et jour.

En 1803, une partie devient une « sénatorerie », lieu de résidence du sénateur Louis-Nicolas Lemercier. En 1806, celui-ci demande à l’ingénieur Charles-Marie Normand, chargé de l’aménagement des lieux, de démolir l’abbatiale, afin de dégager la vue sur la vallée. Il n’en sauve que le porche et la crypte. ³

Une turcie désigne une digue formée de bois et de terre, renforçant localement le cordon alluvial et reliant des buttes insubmersibles. Les levées sont quant à elles des remblais de terre.

L’église Saint-Hilaire. La fondation de l’église est rappelée par l’inscription qu’on peut voir à l’extérieur au bord de la route : « Arrête-toi cavalier et considère cette petite église fondée par Gaubert chef de cavalerie du roi Charles le Chauve en l’an 840 ». Du XI^e siècle jusqu’à nos jours, l’église Saint-Hilaire est maintes fois réparée et transformée. ⁴

• Chênehutte-les-Tuffeaux. 49. Le camp des Romains est un oppidum. Le site était déjà occupé au Bronze final comme l’a attesté un sondage archéologique. Sous un niveau d’occupation laténien et gallo-romain, les archéologues ont dégagé une couche protohistorique. Le matériel récupéré, comportant près de 3 000 tessons de poterie, a permis de dater celle-ci du bronze final III, soit, approximativement, vers 900/800 av. J.C. ⁵

• Trèves. 49. Vers 1230, la guerre entre le roi de France et le roi d’Angleterre inspire les auteurs du Lancelot en prose. Le château de Trèves devient, dans ce long roman, l’une des places fortes aux mains des alliés du roi Arthur et aussi le lieu de naissance de Lancelot du Lac. Église Saint-Aubin de Trèves avec la tour en second plan. La Tour de Trèves : elle date du XV^e siècle. ⁶

• Chênehutte-Trèves-Cunault. 49.  ⁷

• Cunault. 49. L’église prieurale Notre-Dame-de-Cunault est de style roman. Le premier bâtiment fut un monastère fondé par saint Maxenceul, évangélisateur de la région, dès le IV^e siècle. Sa façade du XIII^e siècle, d’une architecture austère, est percée d’un tympan.

• Les Rosiers-sur-Loire. 49. Nostre Dame des Rousiers en 1368, Parochia de Rosariis en 1378. Le nom de Rosiers serait lié aux ronces et roseaux, aux roselières. La paroisse est créée au XIII^e siècle, en même temps que l’église dédiée à Notre-Dame. Au XVe siècle un clocher panoramique est ajouté et entouré d’une galerie balcon qui permettait de surveiller le trafic fluvial. ⁸

Lors de mon passage le 17.07.2021.

• Gennes. 49. Le dolmen de la Madeleine est construit avec des dalles en grès. Un four à pain a été installé dans le fond de la chambre.

Carrefour de deux voies romaines, Gennes comporte d’importantes ruines gallo-romaines, un amphithéâtre et un nymphée.

L’église Saint-Vétérin.

L’église Saint-Eusèbe.

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