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De Issoire à Clermont-Ferrand

1er mai

Je suis dans le brouillard. Une folie à Le Crest, des tripoux. Le soleil tape, dur, dur. Gergovie à l’est. Je rejoins Bertrand du Guesclin à Montferrand. Par Naves, Parent, Montpeyroux, Vic-le-Comte, Le Crest, Chanonat, Opme et Aubière.

Je quitte Issoire et me dirige vers Orbeil, je passe sur la rive est de l’Allier. J’arrive à Naves. J’interroge une jeune femme pour savoir s’il existe un chemin pour rejoindre Montpeyroux. Elle ne sait pas, mais me dit qu’elle peut m’avancer. Il y a un brouillard intense, on ne voit pas à 50 mètres. Elle est sage-femme à Issoire et va se coucher après sa nuit de garde. Elle passe par Yronde-et-Buron et me dépose à Parent. Merci et bon sommeil.

9h15. A Parent je prends un café dans un Village de Vacances, VVF, bien équipé et agréable. Je descends vers Coudes. De là je vois Montpeyroux à travers la brume. Y aller par la route serait trop long, de plus il me faudra revenir sur mes pas, je n’aime pas cela, je veux avancer, pas reculer. Je pars vers Vic-le-Comte.

D’Issoire vers Montpeyroux. 63
Je repasse à l’est de l’Allier. Photo : 01/05/2019.
D’Issoire vers Montpeyroux. 63
Montpeyroux dans le lointain brumeux. Photo : 01/05/2019.
Montpeyroux. 63
Photo : 01/05/2019.
Montpeyroux. 63
Trop tôt pour la sieste. Photo : 01/05/2019.
Montpeyroux. 63
Le village domine la région. Photo : 01/05/2019.

La photo suivante a été prise le 03.09.2019 lors de ma balade en voiture. Ce jour là le soleil est au rendez-vous. C’est un beau petit village avec placettes, pavés, parking à touristes, Office de Tourisme, près d’une carrière. Vers 18h, il n’y a plus trop de monde, je pense que le lieu est habituellement très fréquenté.

Montpeyroux. 63
Photo : 03/09/2019.
De Montpeyroux vers Vic-le-Comte. 63
La brume se lève. Photo : 01/05/2019.

10h30. Vic-le-Comte est devant moi. Un monsieur me dit qu’à Vic il y a la chapelle des pauvres et la chapelle comtale, on ne se mélange pas. Il me précise aussi que les cloches sonnent en même temps que celles de Saint-Denis.

Vic-le-Comte. 63
Le soleil perce difficilement. Photo : 01/05/2019.
Vic-le-Comte. 63
Belle fenêtre à meneau. Photo : 01/05/2019.
Vic-le-Comte. 63
Photo : 01/05/2019.
Vic-le-Comte. 63
L’église Saint-Jean-Baptiste, 13ème siècle. Photo : 01/05/2019.
Vic-le-Comte. 63
Sous la gouttière, des modillons. Photo : 01/05/2019.
Vic-le-Comte. 63
Photo : 01/05/2019.
Vic-le-Comte. 63
Photo : 01/05/2019.
Vic-le-Comte. 63
Porte fortifiée. Photo : 01/05/2019.
Vic-le-Comte. 63
Photo : 01/05/2019.
Vic-le-Comte. 63
Photo : 01/05/2019.
Vic-le-Comte. 63
Photo : 01/05/2019.

Je reviens vers l’Allier en direction de Corent. En des temps passés j’ai visité le site archéologique perché de Corent.

Un couple avec deux enfants m’emmène à Le Crest où je suis à 12h15. Merci.

Le Crest. 63
Vestige de la place-forte. Photo : 01/05/2019.
Le Crest. 63
Photo : 03/09/2019.
Le Crest. 63
Vue de Le Crest. Photo : 01/05/2019.
Le Crest. 63
Vestiges des remparts. Photo : 01/05/2019.
Le Crest. 63
Le Puy-de-Dôme. Photo : 01/05/2019.

Pause. Je m’arrête pour manger léger, comme d’habitude le midi. Une tablée d’une vingtaine de personnes est installée, je jette un œil vers leurs plats, des tripoux. Je résiste à la tentation. Je commande une assiette de charcuterie-fromage. C’est l’occasion d’échanger avec la propriétaire. Elles est originaire de Carhaix, en centre Bretagne. Elle me propose des tripoux, il y en a plus qu’il en faut. Je craque. Une assiette monumentale m’est servie, tripoux et pommes de terre. C’est délicieux. Je sens que je vais le regretter. Tant pis, c’est tellement bon.

Le Crest. 63
Midi, l’heure des tripoux. Photo : 03/09/2019.

Le Crest est à près de 600 mètres d’altitude. La descente vers Chanonat, à 490 mètres, ne me réjouit pas tant que cela, il va falloir payer la contrepartie dans quelques kilomètres. On ne descend pas impunément.

Chanonat. 63
Photo : 01/05/2019.

Et voilà la sanction, c’est reparti à la hausse vers Opme, 650 mètres, et le soleil pilonne, la digestion est difficile, c’est un très bon moment.

De Chanonat vers Opme. 63
Photo : 01/05/2019.
Opme. 63
Photo : 01/05/2019.
Opme. 63
Sans commentaire. Photo : 01/05/2019.

Je croise des touristes qui me cherchent, ils m’affirment que Nantes n’est pas en Bretagne ! Des intellos soixante-huitards en pantalon d’époque, velours vert côtelé, trop court et râpé. Restons calme.

Opme. 63
Photo : 01/05/2019.
Opme. 63
Photo : 01/05/2019.

15h. Gergovie et Vercingétorix sont à l’est. Clermont-Ferrand est dans la cuvette devant moi. J’arrive à Aubière, il y a un grand parc, je fais une pause à l’ombre.

Vers Clermont-Ferrand. 63
Photo : 01/05/2019.
Clermont-Ferrand. 63
Sous la brume de chaleur. Photo : 01/05/2019.

16H. Je ne veux pas traverser la ville à pied, je prends un taxi pour rejoindre Bertrand aux Cordeliers de Montferrand. C’est là qu’une partie de la dépouille a été déposée, mais il n’en reste rien. Hormis le restaurant qui a pris son nom. Il est fermé, dommage.

Montferrand. 63
Place des Cordeliers. Photo : 01/05/2019.
Montferrand. 63
Photo : 01/05/2019.
Clermont-Ferrand. 63
Photo : 01/05/2019.

18h. Je repars vers le centre de la ville. L’Ibis a une chambre. Ok. Il ne fait pas restaurant, je trouve une pizza, ça fera l’affaire. 1

Pays d’Auvergne

Voir et savoir

  • Orbeil. Puy-de-Dôme. 63. Orbeil est aussi une terre toute chargée d’histoire, dont les habitants vivaient encore au XIXe siècle de deux activités ancestrales : la vigne et la batellerie. Au temps où l’Allier était navigable, le fruit des récoltes était en effet embarqué au port du Perthus, pour des destinations parfois lointaines, puisque certaines des sapinières chargées de blé, de chanvre, de bois et de vins, approvisionnaient Paris. 2
  • Yronde-et-Buron. Puy-de-Dôme. 63. Le château de Buron (XIIIe siècle) site privé. L’église Saint-Martin d’Yronde – classée monument historique – romane à l’origine - du XIIe siècle. Chapelle romane de Buron XIIe siècle. 3
  • Montpeyroux. Puy-de-Dôme. 63. Adhérent de l’association Les Plus Beaux Villages de France, ce petit village perché est dominé par la silhouette d’un donjon datant du XIIIe siècle. La pierre autrefois extraite à Montpeyroux, l’arkose, a beaucoup servi pour la construction locale. Sa chaleureuse teinte blonde se retrouve également sur plusieurs églises romanes du val d’Allier, notamment à l’abbatiale d’Issoire. Porte fortifiée du XIVe siècle. Du haut de ses 30m30 (au faîte des créneaux), le donjon de Montpeyroux était le point central de la forteresse. A sa base, son diamètre est de 14m25, mais n’est plus que de 13m20 sur sa plate-forme supérieure. De type cylindrique, on sait que ce type de tour a fait son apparition en France dès la fin du XIIè siècle. 4
  • Vic-le-Comte. Puy-de-Dôme. 63. Située dans le Val d’Allier. Malgré une théorique alliance anglaise, le comte Guy II se voit être défait par les armées du roi de France Philippe-Auguste suite au siège de Tournoël en décembre 1213 et une majorité de l’Auvergne est annexée par le royaume de France. Cependant, un petit territoire central de la Limagne autour de Vic-le-Comte est laissé aux mains de Guy II auquel l’on garantit l’indépendance. Ainsi, le grand comté d’Auvergne est divisé entre une partie désormais sous contrôle royal, la Terre d’Auvergne dont la capitale est Riom, et une petite partie restée indépendante que l’on nomme désormais la Comté et dont la capitale est Vic-le-Comte et où s’installent désormais les comtes d’Auvergne. Du château des comtes il ne reste plus que la porte d’entrée fortifiée. La Sainte-Chapelle est l’ancienne chapelle du château des comtes d’Auvergne dont la construction a été commencée après 1505, Ce monument est un des plus beaux de la Renaissance en Auvergne. L’église Saint-Jean-Baptiste, du XIIIe siècle. 5

En 1212 le roi de France Philippe-Auguste envoie une armée en Auvergne et dépouille Guy II de presque tout son comté. L’Auvergne tombe à la suite du siège de Tournoël en 1213. Les territoires confisqués, qui représentent la plus grande partie de l’Auvergne, sont annexés au domaine royal et nommés « Terre d’Auvergne ». Ainsi, à partir du début du XIIIe siècle, l’ancien comté d’Auvergne se trouve morcelée en quatre entités politiques aux statuts inégaux : Le comté d’Auvergne, petite région centrée sur Vic-le-Comte, le Dauphiné d’Auvergne, région située à l’ouest d’une ligne Clermont-Issoire, la seigneurie épiscopale de Clermont, propriété de l’évêque de Clermont et la Terre d’Auvergne qui devient en 1360 le duché d’Auvergne avec Riom pour capitale. 6

  • Corent. Puy-de-Dôme. 63. Important oppidum gaulois, sur un site qui fut occupé dès le Néolithique. L’âge du Bronze est abondamment illustré. Le puy de Corent est partagé entre les communes de Veyre-Monton (où se trouve, au sud-ouest, le point culminant, à 621 m) et de Corent. 7
  • Le Crest. Puy-de-Dôme. 63. La commune a pris le nom de Le Crit sous l’an II. Son nom est issu de l’auvergnat crê [kʁɛ] qui signifie crête, sommet, cime. Dès la première moitié du XIe siècle et jusque dans les années 1700, Le Crest était une place forte ceinte de trois puissants remparts successifs comme le montre le dessin de Guillaume Revel daté de 1450. La Tour de Crest. 8
  • Chanonat. Puy-de-Dôme. 63. Après avoir appartenu au comté d’Auvergne, Chanonat relève du Dauphiné d’Auvergne au milieu du XIIe siècle ; elle entre dans la maison de la Tour d’Auvergne de 1423 à 1789. L’église Saint-Étienne, des XII, XV, XVII et XVIIIe siècles, est un édifice à nef unique et à quatre travées romanes. Un bénitier du XIVe siècle. 9

Chanonat. Le château de la Bâtisse. Connu depuis 1308, le château a d’abord appartenu à l’écuyer Gérard d’Aultier. Une simple tour de défense fut construite au XIIIe siècle pour constituer la ceinture de défense du sud de Clermont-Ferrand avec celle du Crest, de la Roche Blanche et la forteresse d’Opme. La vallée de l’Auzon servait à l’origine de chemin protégé. Le château du Crest tenait les hauts et la tour du guetteur à La Bâtisse tenait le bas. Au XIVe siècle on ajouta trois autres tours qui furent réunies par des corps de bâtiment afin de constituer un véritable château-fort. La situation au cœur de la vallée de cette maison forte ne lui permettait tout au plus que de prévenir les attaques éventuelles. 10

  • Romagnat. Puy-de-Dôme. 63. Le château d’Opme est sur la commune de Romagnat. Opme est situé sur l’emplacement stratégique d’un col où passait la voie romaine qui reliait Augustonemetum (Clermont-Ferrand) à Anicium (Le Puy-en-Velay). La tour de garde qui commande et sécurise les lieux est ensuite transformée en château pour devenir la propriété des comtes d’Auvergne puis des dauphins d’Auvergne. La construction primitive date du XIe siècle, ce qui en fait l’un des plus vieux châteaux d’Auvergne. Pris par les Anglais en 1381, le château est libéré en 1393 par les maréchaux de Boucicaut et Sancerre. 11
  • Aubière. Puy-de-Dôme. 63. On dénombre environ 900 caves, accessibles par 180 entrées différentes.
  • Clermont-Montferrand. Puy-de-Dôme. 63. Altitude : 321/602 m.

Novembre 1095. Urbain II. Concile de Clermont et appel à la première croisade.

La ville de Montferrand, ancienne bastide, était une ville comtale d’Auvergne, rivale pendant plusieurs siècles de la ville de Clermont, cité des évêques, et unie à cette dernière le 15 avril 1630 par l’édit de Troyes (premier édit d’Union). Cette union fut confirmée et rendue effective en 1731 par Louis XV avec le deuxième édit d’union. Désireuse de garder son indépendance, la ville de Montferrand fit quatre demandes d’indépendance en 1789, 1848, 1863 et 1911. Montferrand est aujourd’hui un quartier de la ville de Clermont-Ferrand.

Créée au XIIe siècle par les comtes d’Auvergne, face au pouvoir de Clermont, ville de l’évêque. Place forte militaire avec des remparts du XIIIe. Montferrand est considérée l’égale de Clermont, la ville de l’évêque ou de Riom, la ville du duc. Bertrand du Guesclin, dont les chairs du squelette sont inhumées au couvent des Cordeliers en 1380. 12

À partir de 1356 et jusqu’au milieu du XIVe siècle, la région de Clermont est touchée par la guerre de Cent Ans, sans que la ville ne soit assiégée ou prise. 13

Le 29 décembre 1356, les Etats provinciaux se réunirent à Clermont. Ils répartirent la taxe votée par les Etats-Généraux et la même année votèrent et répartirent en outre une seconde taxe spéciale à la province et consacrée à sa défense. De plus, ils choisirent un « capitaine et gouverneur du pays et des troupes qui seraient levées par l’ordre des Etats. » Ce chef militaire fut Jean de Boulogne, comte de Montfort, lieutenant du roi en Auvergne, que le bailli d’Auvergne fut chargé provisoirement de remplacer. Les Etats choisirent en outre dans chaque ordre deux personnes chargées d’assister ces deux personnages et peut-être de les surveiller. Les événements qui suivirent montrèrent la sagesse de ces prévisions.

En 1359 en effet, après plusieurs courses des routiers anglais et gascons en Auvergne, le pays fut de nouveau envahi par les bandes anglaises que commandait le fameux partisan Robert Knolles, mais elles se retirèrent devant la levée en armes des habitants, et la ferme attitude du dauphin d’Auvergne, Beraud Il. Knolles parti et la paix faite avec l’Angleterre au traité de Brétigny (1360), les grandes compagnies continuèrent d’exercer leurs ravages, et ce fut en vain qu’en 1362 le maréchal d’Audrehem, lieutenant du roi en Languedoc, conclut avec elles une convention pour l’évacuation de la province moyennant 40,000 florins. Leurs principaux chefs s’étaient fortifiés dans les places et les châteaux les plus solides de l’Auvergne, et de là rançonnaient et dévastaient continuellement le pays. C’étaient Seguin de Badefol, établi à Brioude (1367), Geoffroy Tête-Noire, à Ventadour, Perrot le Béarnais à Chalucet, Louis Raimbaud, Limousin, Chancel, et le plus fameux de tous, Aymerigot Marchez, qui de son repaire d’Alleuze, au Sud de Saint-Flour, courait dans toute la Haute-Auvergne.

Au traité de Brétigny (1360), Jean le Bon l’érige en un duché-pairie dont Riom est la capitale et qui devient l’apanage de son troisième fils Jean, duc de Berry.

En 1369 le duc Jean de Berry s’établit lui-même à Nonette pour diriger la défense de son apanage. Du Guesclin fit capituler en personne le château d’Usson 14, et le comte d’Armagnac envoya dans la province des secours en hommes et en argent.

La mort du roi d’Angleterre Edouard Ill et les succès de Charles V déterminèrent la trêve de 1377, mais quelque temps après Du Guesclin dut revenir en Auvergne. Il passa à Saint-Flour, dont les consuls l’aidèrent de vivres et de munitions, et s’empara de la forteresse de Chaliers, au Sud-Est de cette ville, avant d’aller mourir devant Châteauneuf-de-Randon (1380). 15

Ville de Blaise Pascal. Basilique romane Notre-Dame-du-Port, construite au XIIe siècle, crypte Notre-Dame-du-Port : Vierge noire. Cathédrale Notre-Dame de l’Assomption, 1248. Chapelle des Cordeliers-Vieux construite probablement en 1241. Couvent des Cordeliers. Jardins Lecoq, porte 14ème. Statue de Vercingétorix et de Desaix.

  • La Limagne. C’est une grande plaine située au centre de l’Auvergne. Elle se situe autour de la vallée de l’Allier et de son affluent la Dore, à l’est de Clermont-Ferrand, essentiellement dans le département du Puy-de-Dôme. Au sud, on distingue les Limagnes d’Issoire et de Brioude, qui sont moins étendues et qui se développent aussi le long de l’Allier. Au nord se trouve la Limagne bourbonnaise. Le nom de Limagne peut donc désigner l’ensemble des quatre plaines ou seulement la grande plaine située à l’est de Clermont-Ferrand. Cette dernière est aussi appelée « Grande Limagne » pour la distinguer des trois autres. 16

Ma collection de tampons

  • Parent. VVF Villages.
  • Le Crest. Le Chat Breizh. Bar-Restaurant. Spécialité : les tripoux.
  • Clermont. Ibis Styles République.