aller au contenu

De Domfront à La Ferté-Macé

11 mai 2024

Je prends le GR 22, en forêt. J’évite Bagnoles-de-l’Orne, c’est la foule au vide-grenier.

Le soleil est levé, moi aussi, le petit déjeuner est à 8 heures.

Je passe devant l’église romane de Notre-Dame-sur-l’Eau, du 11e siècle. Henri II Plantagenêt y fait baptiser en 1162 une de ses filles, Aliénor, future grand-mère de Saint Louis. Des travaux sont en cours, un donateur aurait légué 450.000 euros à la commune pour la restaurer. Félicitations. 1

Domfront. 61
L’église romane de Notre-Dame-sur-l’Eau.

Je grimpe la Rue Notre-Dame, elle mène au château.

Domfront. 61
Les vestiges du château.

Je prends une route-piste cyclable en direction de Perrou. Les habitations sont indifféremment couvertes de tuiles ou ardoises.

Petite pause au camping Sous les Pommiers, le décor est agréable, des tentes, des yourtes, des cyclistes, un bon petit café.

Je croise quelques voitures et arrive à Perrou. Je fais le tour de l’église. De grands bâtiments aux multiples fenêtres de style 19e constituent une partie importante du bourg, ce sont d’anciennes propriétés d’une congrégation franciscaine, les franciscaines de Notre-Dame-de-Pitié de Perrou.

Perrou. 61
Église Notre-Dame-de-l ’Assomption, construite à partir de 1895.
Perrou. 61
Je choisis Champsecret.
Perrou. 61
La roche locale, du grès ?

Le propriétaire du camping Sous les Pommiers m’a conseillé une halte à La Bulle du Temps, on peut s’y restaurer dans un cadre boisé.

Circulez, il n’y a rien à boire, on a un mariage, on n’accueille personne d’autre. Ok, ok !

Je rejoins le GR 22, en forêt d’Andaine.

Perrou. 61
Une belle forêt, comme d’autres.
Perrou. 61
Juvigny-Sous-Andaine. 61
Quelques trouées en forêt offrent un beau panorama.
Juvigny-Sous-Andaine. 61
Chapelle Sainte-Geneviève.

La chapelle est construite par Mr Bonhomme François en 1859. Autour il y a des vestiges d’anciens pressoirs à pommes en granite, des auges coupées pour faire des bancs et des roues en granite en guise de table. Tout ceci afin de pouvoir suivre des offices religieux. Il paraît que, naguère, les jeunes filles désireuses de se marier dans l’année se rendaient à la chapelle pour écrire leurs noms sur les murs, pour que leur vœu soit exhaussé.

Juvigny-Sous-Andaine. 61
Le Lit de la Gione, un dolmen, en grès.

J’arrive à la Croix Gautier. Je repère de beaux bâtiments, j’y vais, le Manoir du Lys est accueillant, un 4 étoiles, une étoile Michelin. Je prends une menthe à l’eau. Le mètre cube d’eau ne doit pas être donné dans la région, 5 euros le verre. La menthe à l’eau la plus chère de tous mes périples ! Je la savoure ! Elle a un peu de mal à passer, ce sont certainement les étoiles, mais elle est excellente. Je passe mon chemin.

Un peu de macadam et c’est Bagnoles-de-L’Orne. Il y a trop de monde pour m’accueillir, ce n’est pas normal, l’explication c’est un vide-grenier.

Je sors de la ville et c’est Lancelot que je croise.

Bagnoles-de-l’Orne. 61
Comme en Brocéliande.

Une voiture me dépose à La Ferté-Macé. Je cherche l’Office de Tourisme, il est fermé. Incroyable, il y a trop de touristes ?

La Ferté-Macé est arrosée par la Maure (bassin de la Mayenne). Feritate Mathei vers 1330. Le toponyme signifierait la « forteresse de Mathieu ». Il s’agit en effet de l’ancien français ferté issu du bas latin firmitate « fermeté » au sens de forteresse.

Au XIe siècle entre 1015-1030, sont construits les premiers châteaux d’Alençon et de Domfront, et probablement aussi d’autres places fortes appelées mottes féodales telle que celle de la Ferté-Macé ; c’est aussi de cette période que date certainement le premier lieu de culte. Le premier seigneur serait Geoffroy père du premier baron attesté de la Ferté, ou plus probablement Guillaume II Talvas, comte de Bellême et seigneur de Domfront.

En 1205, à l’issue de la conquête de la Normandie par le roi Philippe-Auguste et son rattachement au royaume de France, la Ferté-Macé devient une baronnie royale. Guillaume de la Ferté, fils de Mathieu (un autre Mathieu) et de Gondrède, qui s’était alors opposé à Philippe-Auguste, abandonne sa baronnie et part rejoindre Jean sans Terre en Angleterre, où il possède des biens plus conséquents. Le roi de France devient alors le seigneur de la Ferté ; il confie la baronnie tantôt à un partisan de la Couronne, tantôt à un engagiste (seigneur administrateur d’un autre domaine au nom du roi).

Aujourd’hui ne reste du château qu’une grande place située en hauteur sur la motte féodale, appelée à l’origine « Place du Château ». 2

Au Central Bar je devrais trouver ce que je cherche, une chambre. Ça me coûte une bière et un monsieur très sympathique me la dégotte à l’Auberge d’Andaine. A dix minutes, un quart d’heure, me dit-il.

La Ferté-Macé. 61
Église Notre-Dame-de-l’Assomption, consacrée le 5 août 1860. La chapelle romane, à droite, a été construite au 11e siècle.

Il est 17 heures. Je sors de la ville, l’hôtel est sur la route de Bagnoles.

La Ferté-Macé. 61

Je mets une demi-heure pour m’y rendre, il y a 1,5 kilomètre. En fin de journée, les kilomètres font plus de 1000 mètres. A dix minutes, un quart d’heure, m’avait dit mon conseiller, cela devait être en voiture !

L’hôtel a vécu, l’équipe aussi, il est un peu désuet, ça change. Je dîne sur place, le serveur a de bons mots agréables.

Aujourd’hui je ne rencontre pas Bertrand ou un membre de sa famille, ce sera pour demain, à Sées.